Nous sommes allés vers le sud du Chiapas, vers "la jungle", vers (la Parque Nacional Lagunas de Montebello) le Parc National des lagunes de Montebello...
Vers la jungle... nous l'avons scrutée longtemps avant de la deviner un peu partout. Mais il a fallu bien 4 heures de route bordées de "prairies à vaches" avant de rentrer vraiment dans une jungle épaisse...
Et bien sûr peu de temps avant la tombée de la nuit. C'est un secteur "éco-touristique" géré par les indiens eux-mêmes, d'après ce que nous avons compris et nous avons cherché "une cabane" sans rien réserver d'avance...
Nous sommes rentrés dans une zone où les ponts ne ressemblaient plus à des ponts, où les rivières semblaient puissantes et tumultueuses... Le tablier des ponts était formé de tuyaux à l'état brut attachés côte à côte. Il fallait engager notre voiture de location entre deux trous ou sur 2 bosses... Bref, le premier a passé ; on ne s'est plus posé de questions après, il fallait trouver un abri pour la nuit.
Premier groupe de cabanes ; plus de places, tout était complet...
Heureusement lors de notre second arrêt, il y avait une "légère impression" de tertre (une route refaite en graviers) et de village avec 4 à 5 maisons de bois sur les côtés...
Nous sortons et nous arrivons à visiter les 2 chambres (de 3 lits) qui restaient... Mais pas de lumière !!! Coupure généralisée pour ce soir...
La cabane en face était une épicerie !!! Elle avait des lampes de poche ! Mais aussi étrange que cela paraisse, toutes à LED mais à branchement sur le secteur ! Donc pas de lumière. Notre loueur, tout content réussi à nous trouver 2 bougies. Mais une pour lui et une pour nous ! Et il nous conseille d'aller à la cabane au croisement à 100 mètres car ils servent des repas.
Il nous a allumé la bougie. La nuit commençait à être noire. Nous avons choisi de laisser brûler la bougie... Le temps d'aller manger et de revenir...
Le retour fut un des moments les plus... (incroyables ?) marquant. La nuit était si noire que je ne voyais pas mes pieds... Pas un repère lumineux, rien de chez rien, en sortant de la cabane restaurant. Sinon, la vague lumière des 2 bougies à l'intérieur qui nous avaient servie pendant le repas. Le peu de lumière suffisait largement à manger ce qui nous avait été servi et l'ambiance était si particulière que ce sont des moments ou le peu que l'on a, est synonyme de grand confort...
En nous tenant par la main, nous avons trébuché pas mal de fois avant d'arriver sur le tertre ; il suffisait alors d'avancer, en hauteur, normalement sur 100 mètres. Mais je crois que ce sont les 100 mètres les plus longs de ma vie. Pas une lumière, quelques sons d'insectes et rien pour se repérer ; juste le bruit du gravier sous nos pas...
Et la crainte de mettre le feu en laissant une bougie allumée s'est évaporée quand enfin, nous avons perçu cette petite lueur salvatrice, nous permettant de rentrer dans "notre" cabane.
Pas moyen de recharger les batteries, il fallait donc économiser toutes les batteries (photo, téléphone...) jusqu'à notre prochaine destination.
Ce qui était prévu : une heure de marche, environ, sur un sentier aménagé dans la jungle pour découvrir un ensemble de cours d'eau, de petites cascades et la végétation environnante. Un chien nous a accompagné tout le long du trajet...
Et au milieu, ils ont montré leurs ailes le long du sentier... Les premiers, ce n'étaient que des "éclairs bleus" à plus de 5 mètres... Puis l'un s'est posé sur un tronc, ailes fermées... J'ai failli réussir la photo...
Mais la seule prise, l'a été en anticipation au sortir de l'ombre... avant qu'il ne me voit vraiment. Mais qu'est-ce qu'ils sont grands !
Au moins 10 cm pour chaque aile, ce qui ferait environ 20 cm d'envergure...
Sur le trajet, nous avons dû en croiser 5 ou 6 !
