Papillons & Jardin

Nous habitons la maison actuelle depuis 24 ans. Je connais toutes les plantes dans notre jardin et il y a encore des surprises. Hier matin j'ai découvert une Ophrys apifera dans la rocaille. Aucune idée comment elle est arrivé ici. Dans les alentour, je dirais de 15 km, il y seulement Orchis mascula, Anacamptis morio et Neottia ovata, un peu plus loin aussi Dactylorhiza maculata. Encore plus loin dans la plaine de Caen on trouve encore quelques orchidées calcicoles, éventuellement aussi Ophrys apifera.
Pour moi c'est un énigme. Une seule plante tellement isolée !




Calvados, 18/06/2024

Michi a écrit : ↑

mar. 18 juin , 2024 11:01

Je connais toutes les plantes dans notre jardin et il y a encore des surprises.

Livrée directement chez toi, c'est beau ça !

Deux belles photos pour une adorable orchidée

Nous démarrons une étude de l'espèce O. aranifera sur prairies du bord du Rhin. Cela fait 25 ans que l'entretien de la prairie est suivi et programmé...

Mais cette orchidée ne montre pas de signes d'extension ou de régression. Alors peut-être que nous ne le voyons pas vraiment...

Or elle devient assez rare (4 sites sur la région) et nous avons le site le plus important (peut-être). D'où la responsabilité de la maintenir à défaut d'autre chose. En cinq ans, par exemple, 2 épisodes de gel "tardif" ont décimé les plants, peut-être... Car peut-être aussi que la fécondation, qui a été étudiée par un de nos spécialiste, se limite en fait à 2-3 % de réussite. D'où il y a très peu de fruits (capsules) arrivant à maturité. Et nous n'avons que l'impression d'une disparition des plants sans fécondation. L'absence d'un pollinisateur spécifique pourrait aussi être évoquée...

Pour répondre à la question, une fois les capsules de graines formées (10 000 à 13 000), il serait connu qu'elles soient transportées par le vent et ont été retrouvées à 1 000 m d'altitude et pourraient se déplacer très loin ainsi...

Il y aurait aussi une "histoire" de champignon qui accompagnerait la croissance...

Merci pour la répons. Un transport par le vent me semble en effet la seule solution pour une apparence si isolée.

Aujourd'hui elle est déjà presque fanée, ce qui m'a permit de faire encore une photo du gynostème et de la pollinie.