Papillons & Jardin

le 18 juin 2020dans mon jardin près de Toulouse31.

je trouve que cette Piéride pourrait être une Piéride de l ibéride, P. mannii à cause de la forme de la tache apicale mais en regardant les critères donnés par Hospiton_merci_ dans le message sur P. mannii , la tache ne descend peut-être pas assez bas.
d'autre part je ne vois pas de fourche à l extrémité de la nervure de l'aile antérieure ce qui pourrait être en faveur de P. mannii.
Merci pour vos avis sur l'identité de cette Piéride: P.mannii ou P.rapae, Piéride de la rave?

Bonjour est.

Un cas difficile ici car cet individu n'est pas bien marqué. De plus c'est plus difficile lorsque c'est un mâle.

Cependant il se pourrait que ce soit mannii pour quelques indices:

En premier ce bord de la tache noire apicale très droit et bien perpendiculaire au bord de l'aile.

En second, mais comme je l'ai dit précédemment peu marqué, il y a quelques points noirs qui relient la tache centrale au bord de l'aile et qui remontent vers la tache apicale.

En troisième la tache noire centrale qui est assez carrée.

Si on rajoute " pas de fourche en bout de nervure", ce qui n'est pas un critère suffisant, mais qui s'ajoute aux autres cela joue en faveur de mannii.

Comme tu le vois je ne peux certifier cette identification, j'ai longtemps hésité avant de répondre.

Voilà mon avis. D'autres avis peuvent se rajouter et affirmer ou infirmer le mien.

Bien cordialement.

Merci beaucoup Hospiton pour ta réponse très détaillée et argumentée.
Nous verrons s'il y a d'autres avis.

Bonjour

Après toutes les piérides que j'ai pu voir de près cette année, je trouve qu'elle a vraiment un habitus de mâle de mannii celle-là. Certes, pas hyper marquée, mais la plupart des mâles que j'ai croisés jusqu'à maintenant ne le sont pas tellement plus. Le seul critère qui est un peu limite pour mannii, c'est la tache apicale qui ne descend pas hyper bas s'arrêtant bien au dessus de la nervure N4 (mais j'ai déjà vu des mâles comme ça dont un accouplé à une femelle bien typique). Mais à part ça, j'ai vraiment du mal à y voir rapae. La tache post-discale (qui me semble être le critère le plus fiable) est grande et assez diffuse, ce qui est classique chez les mannii peu marqués, alors que chez rapae on a habituellement une tache plus petite et plus nette. Le bord externe de cette tache post-discale est relativement droit, voire forme deux arcs un peu concaves, ce que j'ai observés plusieurs fois chez des mâles de mannii. Chez rapae, le bord externe de cette tache devrait être convexe. La suffusion d'écailles noires en dessous de l'aile postérieur est à peu près aussi dense au dessus et en dessous de la cellule, alors que chez rapae, la densité d'écailles noires est classiquement plus faible au dessus de la cellule. C'est loin d'être un critère qui marche à tous les coups, mais ici, ça conforte.

Bref, ici, pas trop de raison de ne pas y voir mannii pour ma part. La localité colle même si on ne doit pas être si loin que ça de la limite ouest des population méditerranéennes (sous-espèce alpigena).

Merci beaucoup, axdh93, pour cette réponse extrêmement argumentée et instructive!
J 'avais déjà observé P. mannii dans le jardin les années précédentes, (avec l' aide du forum).
Nous dirons donc P. mannii.