Exemples de parasitisme
Posté : dim. 16 déc. , 2012 21:56
Lors d'une conférence (Semaine internationale du cerveau, cycle de conférences données à Marseille à l'Alcazar, conférence de Frédéric Thomas) sur l'influence du parasitisme sur le comportement des espèces parasités, de nombreux exemples surprenants ont été fournis. Par exemple, un parasite des gammares (petits crustacés ressemblant à des crevettes) doit se développer dans le corps des oiseaux marins. Il induit donc un comportement anormal chez les gammares infectés : ceux-ci remontent à la surface de l'eau et se mettent à frétiller, ce qui accroît considérablement la probabilité de se faire manger par un oiseau et permet ainsi au parasite de poursuivre son développement.
Un autre exemple est fourni par un parasite qui se développe d'abord dans le corps des criquets et qui doit ensuite mener une vie aquatique pour sa reproduction. Il induit alors un comportement suicidaire chez le criquet : celui-ci se jette à l'eau et le parasite (un ver de plusieurs centimètres) perce l'abdomen du criquet pour s'échapper. Plus surprenant encore, si le criquet se fait gober par un poisson ou une grenouille, il parvient en général à s'extraire de ce prédateur, que ce soit par les ouïes (dans le cas du poisson) ou même la narine (cas de la grenouille).
Voici un dernier exemple qui concerne directement les oiseaux, selon une stratégie dite « mafieuse ». Ainsi le coucou-geai pond ses œufs préférentiellement dans plusieurs nids de pie. Ensuite, il surveille régulièrement tous « ses » nids. Si une pie a détruit l'œuf du coucou-geai, celui-ci détruit toute la couvée de la pie. Celle-ci est donc conditionnée : si elle veut assurer sa descendance, elle est contrainte de garder dans son nid cet œuf étranger pour éviter les représailles.
Le nom donné à cette stratégie (« mafieuse ») porte bien son nom.
Un autre exemple est fourni par un parasite qui se développe d'abord dans le corps des criquets et qui doit ensuite mener une vie aquatique pour sa reproduction. Il induit alors un comportement suicidaire chez le criquet : celui-ci se jette à l'eau et le parasite (un ver de plusieurs centimètres) perce l'abdomen du criquet pour s'échapper. Plus surprenant encore, si le criquet se fait gober par un poisson ou une grenouille, il parvient en général à s'extraire de ce prédateur, que ce soit par les ouïes (dans le cas du poisson) ou même la narine (cas de la grenouille).
Voici un dernier exemple qui concerne directement les oiseaux, selon une stratégie dite « mafieuse ». Ainsi le coucou-geai pond ses œufs préférentiellement dans plusieurs nids de pie. Ensuite, il surveille régulièrement tous « ses » nids. Si une pie a détruit l'œuf du coucou-geai, celui-ci détruit toute la couvée de la pie. Celle-ci est donc conditionnée : si elle veut assurer sa descendance, elle est contrainte de garder dans son nid cet œuf étranger pour éviter les représailles.
Le nom donné à cette stratégie (« mafieuse ») porte bien son nom.